Dans ce « rapport spécial » à l’intention des décideurs politiques, le GIEC prévient qu’au-delà d’un réchauffement de plus de 1,5°C, les changements seront irréversibles. « Il y a urgence », nous rappelle Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et coprésidente du groupe d’experts.
Ce rapport marque néanmoins une rupture par rapport aux précédents rapports car pour la première fois, l’organisation scientifique donne des solutions. “Nous affirmons que nous avons en main tous les moyens techniques et économiques pour atteindre cet objectif”, assure Valérie Masson-Delmotte paléoclimatologue.
Ces moyens d’y parvenir sont bien connus : énergies renouvelables, efficacité et économies énergétiques, substitution de l’usage des énergies fossiles dans l’industrie, les transports, l’habitat, économie du recyclage et du réemploi. Ce qu’affirment avec force les scientifiques, c’est qu’il convient d’accélérer la mise en œuvre de ces technologies et de promouvoir les changements de mode de vie qui les accompagnent.
En ce qui concerne les énergies, les experts du GIEC sont sans appel : limiter le réchauffement à 1,5°C demande « des transitions rapides et globales ». Les émissions de gaz à effet de serre doivent être drastiquement réduites. Les émissions mondiales de CO2 devraient être réduites d’environ 45 % d’ici à 2030, et il faudrait atteindre un « bilan nul » des émissions aux alentours de 2050.
Les engagements de chaque pays doivent être révisés lors de la prochaine conférence sur le climat qui se tiendra en Pologne en décembre. Mais le rapport conclut que les changements d’attitudes et de mode de vie sont également les conditions nécessaires pour réussir l’adaptation aux changements climatiques et que la mobilisation du grand public sera déterminante pour atteindre l’objectif.
Lien vers le rapport : http://report.ipcc.ch/sr15/pdf/sr15_spm_final.pdf
CP en français https://www.ipcc.ch/pdf/session48/pr_181008_P48_spm_fr.pdf