Alors que le bois-énergie est souvent pointé du doigt pour les problèmes qu’il engendre sur la qualité de l’air, il est important de rétablir les faits : aujourd’hui, le bois-énergie n’est responsable que d’un cinquième (environ 18 %) des particules fines dans l’air que nous respirons, et 90% de ces émissions proviennent des appareils pas ou peu performants¹.
Leur remplacement permettrait de ramener cette part de 18 à moins de 3%.
Cibler en premier les foyers ouverts et les vieux appareils à bûches, pour les remplacer par des poêles ou des chaudières à granulé, c’est un levier prioritaire : jusqu’à 30 fois moins de particules fines en passant d’une cheminée ouverte à un poêle à granulé »².
3 RAISONS D’AGIR MAINTENANT
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Qualité de l’air
Les émissions de particules fines de la combustion du bois ont baissé de 50% entre 2000 et 2023³.
POURTANT, le nombre de foyers chauffés au bois-énergie a augmenté de 25% sur cette même période⁴.
Moderniser le parc, c’est réduire durablement les émissions de particules, toutes tailles confondues.
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Disponibilité du bois
La consommation de bois-énergie a baissé de 38% entre 2000 et 2020⁵.
POURTANT, le nombre de foyers chauffés au bois-énergie a augmenté de 25% sur cette même période⁴.
Avec des appareils modernes, on chauffe mieux, avec moins de bois.
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Pouvoir d’achat
3 millions d’appareils de chauffage au bois d’avant 2005, dont 800 000 foyers ouverts, sont encore en service⁶.
POURTANT, ces anciens appareils consomment jusqu’à 9 fois plus qu’un poêle à granulé⁷.
Avec le granulé, on dépense moins pour la même chaleur dégagée.
Sources :
1- 18% ⟶ INERIS (2025) ; 90% ⟶ Données CITEPA (2021) mises en forme par le SER | 2- CITEPA – Document méthodologique OMINEA (2025) | 3- CITEPA – Rapport SECTEN (2024) – Émissions de PM2,5 (en tonnes) liées au bois-énergie | 4- ADEME – Enquête des ménages (2020)| 5- ADEME – Situation du chauffage domestique au bois en 2022-2023 (2024) | 6- SER – , Chauffage au bois et pollution atmosphérique : constats & perspectives (2021) – lecture : le chiffre « 800 000 cheminées ouvertes » est exprimé en équivalents fonctionnement saison complète (agrégation des usages ponctuels rapportée à un usage “à temps plein”). Le stock réel de cheminées ouvertes présentes dans les logements est donc supérieur.) |7- ADEME – Guide “guide-adopter-chauffage-bois” (2024)
Pour diviser les émissions, remplaçons les anciens foyers par du granulé
Les données du CITEPA montrent que les cheminées ouvertes et les appareils anciens à bûches restent de loin les principales sources d’émissions de particules fines liées au chauffage au bois. À titre de comparaison, un foyer ouvert émet près de 50 fois plus de particules qu’une chaudière à granulé moderne.
→ Le renouvellement des 3 millions d’appareils installés avant 2005 et des 800 000 foyers ouverts encore en fonctionnement constitue donc l’action prioritaire pour réduire significativement l’impact sanitaire du chauffage domestique au bois.
Ce que nous demandons
1- Plan de remplacement prioritaire des appareils installés avant 2005 avec ciblage des foyers ouverts (transformation insert/poêle à granulé).
2- Outils financiers dédiés : maintien/renfort MaPrimeRénov’, coup de pouce CEE pour les chaudières biomasse, Fonds Air-Bois dans le cadre des Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA).
3- Accompagnement gradué en fonction de la sensibilité des zones géographiques (ex : pilotage local et évaluation annuelle de l’amélioration).
4- Communication du gouvernement sur l’intérêt sociétal, économique et environnemental du remplacement des anciens appareils peu performants (ex : campagne de l’ADEME)
Une campagne de communication grand public
Sensibiliser le grand public : pourquoi c’est clé ?
Informer les ménages, c’est déclencher la décision de remplacement là où elle se prend : à la maison. Notre campagne rappelle un point simple : le sujet de la qualité de l’air pour le bois-énergie vient surtout du parc ancien, pas du chauffage au bois en soi. L’objectif est de faire émerger la demande de remplacement et de créer l’adhésion citoyenne qui permet d’accélérer un plan de remplacement.
