Des projets d'aides qui vont dans le bon sens pour le bois

Contexte

Si le gouvernement fait de sa priorité la rénovation, c’est parce que le bâtiment constitue le deuxième poste d’émissions de gaz à effet de serre après le transport. C’est donc essentiel pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Aujourd’hui, le bâtiment représente un quart de nos émissions de CO2 et 45% des consommations en énergie finale.

L’enjeu sur la rénovation du patrimoine bâti est déterminant. De nombreuses actions ont été lancées notamment le coup de Pouce chaudière et isolation qui a déjà permis de remplacer 20 000 chaudières par mois en moyenne depuis le mois de Mars 2019. Toutefois, malgré de multiples aides gouvernementales auxquelles s’ajoutent les aides des collectivités locales, le rythme des rénovations de logement reste insuffisant. Un des freins à l’accélération de la rénovation énergétique réside notamment la complexité des aides et leur attribution.

Projet du Plan d’amélioration des aides

Aujourd’hui, il existe 3 aides : les Certificats d’Economie d’Energie (CEE), les aides de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) et le CITE.

CEE (Certificat d’Economie d’Energie). Il s’agit d’une obligation réglementaire qui impose aux entreprises qui vendent de l’énergie carbonée (carburant, électricité, combustible) de payer des actions d’économies d’énergie.

CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique) : disponible pour tous les ménages, il permet d’obtenir un crédit d’impôt de 30% du montant réel.

ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) : destinée aux ménages modestes, les aides à la rénovation énergétique se déclinent en 2 types d’aides « Habiter Mieux agilité » pour financer des travaux simples et « Habiter Mieux sérénité » pour obtenir des financements pour des travaux de rénovation globale.

En 2020, le gouvernement souhaite verser une prime unifiée avec un montant fixé en euros qui viendra remplacer le CITE et l’aide de l’ANAH.

Les 3 arguments de ce plan :

Le gouvernement entend mettre en place un système plus simple, plus juste et plus efficace.

+ simple : La nouvelle aide se veut plus simple car la prime sera fixée en euros et versée dès la fin des travaux, ce qui devrait faciliter le passage à l’acte des ménages. Cette aide devrait être obtenue facilement via une plateforme.

+ juste : Le montant de la prime se veut plus important pour les ménages aux ressources modestes et très modestes : elle pourrait couvrir jusqu’au 2/3 de la dépense. Inversement, les ménages aux revenus plus importants ne seront plus éligibles aux aides hormis les aides versées par les entreprises d’énergie (CEE). Le reste à charge de l’ensemble des ménages pourra continuer à être financé par des aides des collectivités, ou encore par l’éco-Prêt à Taux Zéro qui reste ouvert à tous et dont les modalités ont été récemment simplifiées. Les ménages éligibles au chèque énergie, dont le montant sera à nouveau augmenté en 2020, pourront également utiliser celui-ci pour financer des travaux de rénovation énergétique

+ efficace : Le montant de la prime unifiée est déterminé à partir des économies d’énergie que les travaux permettent de réaliser et non plus proportionnellement à leur coût. Cela veut dire que chaque euro d’aide permettra d’éviter davantage d’émissions polluantes. Au total, l’effort de l’État et des entreprises pour aider les Français à rénover leur logement va augmenter pour dépasser 3,5 milliards d’euros en 2020.

Focus sur le granulé de bois : (extrait PLF)

Comme le montre cet extrait du PLF (projet de loi de finances). Les appareils au granulé se distinguent des appareils utilisant des énergies traditionnelles (gaz ou électricité).

Par exemple : 10 000 € d’aide pour une chaudière à granulé (ou 3000 € d’aide pour le poêle à granulé) contre 1200 € d’aide pour une chaudière gaz très haute performance. L’investissement pour s’équiper avec une chaudière à granulé n’est pas le même que pour s’équiper avec une chaudière à gaz mais cette aide sera déterminante pour les nombreux utilisateurs qui souhaitent aujourd’hui faire le choix d’une énergie renouvelable et locale (comme le montre les résultats du baromètre Opinion Way 2019).

Exemple en image :

Les interrogations de Propellet sur la discussion du PLF (projet loi de finance)

Bravo ! La distinction entre le bois et les autres énergies se renforcent … Ce choix va dans le bon sens si on veut atteindre les objectifs de transition énergétique.

Oui !  Aider les ménages modestes et très modestes, c’est une excellente solution pour inciter et soutenir le choix de tous les ménages pour une énergie renouvelable.

Aïe Le gouvernement décide de ne plus encourager les ménages aisés, c’est pourtant une part importante du marché et l’argument « prix » reste néanmoins une des principales motivations d’achat pour tous, comme nous l’a montré les résultats de l’étude Viavoice.
C’est dommage de prendre le risque de perdre ces ménages certes motivés et impliqués. Cette « clientèle » représente une part importante du chauffage au granulé, elle a d’ailleurs été le précurseur investissant sur cette énergie locale et renouvelable. Aujourd’hui l’objectif commun reste la transition énergétique et les aides sont une clef du succès.

Heu ? Plus simple, est-ce vraiment possible ! L’ANAH pourra-t-elle réellement absorber la mise en place de ce nouveau système qui se veut aussi plus efficace ?