L'association nationale des professionnels du chauffage au granulé de bois
En votre qualité de professionnel, vous devez rappeler à l’utilisateur l’importance de passer par un professionnel RGE. Pourquoi ?
Le professionnel peut se déplacer pour identifier les besoins énergétiques en fonction de l’habitat et des besoins du foyer.
Faire le choix d’un professionnel reconnu RGE permet à l’utilisateur d’avoir accès aux aides.
Le professionnel garantit des conseils pour le choix de l’appareil
Des normes fixent les critères de sécurité, de conception et les performances du matériel (rendement, émissions CO…) :
- Norme Européenne EN 14785 pour les poêles à granulé
Le label Flamme Verte
Les appareils bénéficiant de ce label ou ayant des performances équivalentes contribuent à économiser l’énergie grâce à un rendement énergétique maximum. Ils réduisent les émissions de gaz à effet de serre et les émissions polluantes, notamment le monoxyde de carbone.
Une labellisation Flamme Verte 7 étoiles (ou équivalent) permet de bénéficier de certaines aides.
Attention : pour pouvoir bénéficier du crédit d’impôt, l’une de ces références de qualité doit figurer sur la facture de vente !
Faire le choix en fonction de l’habitat et des besoins énergétique. Le poêle se trouve dans la pièce de vie mais il peut chauffer plusieurs pièces de la maison.
Les poêles à air de convection
Il permet de chauffer la pièce de vie principale et peut s’installer en appartement.
L’air chaud est propulsé uniquement dans la pièce de vie (avec ou sans ventilateur de convection forcée) = toute gamme de puissance
Les poêles à air canalisable
L’air chaud est amené dans d’autres pièces par des canalisations d’air chaud.
Toute gamme de puissance
Les poêles hydrauliques
Le poêle chauffe un réseau hydraulique connecté à des radiateurs d’eau ou à un plancher chauffant ; comme une chaudière.
Gamme de puissance généralement supérieure à 10kW
La première erreur à éviter est de surdimensionner le poêle. Sinon, il ne fonctionnera pas à plein régime, le rendement sera moindre, l’encrassement sera supérieur et la consommation de granulé sera plus importante. Il faut donc que la puissance de l’appareil soit au plus juste des besoins de chaleur voire légèrement inférieur.
Poêles non étanches : la prise de l’air de combustion du poêle se fait directement dans la pièce où se trouve le poêle. C’est le montage traditionnel.
Poêles étanches : la prise d’air de combustion doit se faire à l’extérieur de la maison. Il est indispensable dans la nouvelle réglementation thermique en tant que chauffage principal. Pour ce faire, l’air frais arrive soit par un conduit prévu à cet effet, soit grâce à des conduits de fumées dits « double flux ». L’installateur doit s’assurer de la compatibilité du réglage du poêle avec le conduit pour garantir le tirage requis.
En dehors des zones couvertes par l’arrêté de mars 1969, les montages étanches d’appareils à granulé ne sont possibles qu’avec des systèmes de conduits de fumées sous avis technique et des appareils sous avis technique. Le montage de type “ventouse horizontale” avec sortie en façade n’est pas autorisé dans le neuf.
Dimensionner et choisir le conduit de fumée selon la norme EN 13384.1
Se référer à la préconisation du fabricant si les données ne permettent pas un calcul sur les bases de cette norme.
Pour utiliser un conduit existant, si la dimension est correcte, il faut :
S’assurer que le conduit existant est propre à l’utilisation. Dans tous les cas, le conduit doit être ramoné avant la première utilisation.
Respecter la hauteur réglementaire du conduit décrite par l’arrêté du 22 octobre 1969 repris dans le DTU 24.1
Respecter les distances de sécurité en fonction du type de conduit.
Le débouché du conduit doit être situé à 0,40 m au moins au-dessus du fêtage de toute partie distante de moins de 8 m sauf si, du fait de la faible taille de l’obstacle, le professionnel estime que cet obstacle ne crée pas de surpression.
Pour les toits terrasse et toits avec pente inférieure à 15°, prévoir un débouché à 1,20 m ou 1 m au-dessus de l’acrotère.
Le conduit de fumée doit être, soit installé conformément au DTU 24.1 en cas d’installation “traditionnelle”, soit conformément aux avis techniques ou Document Technique d’Application dans les situations non couvertes par l’arrêté de mars 1969. Dans tous les cas le dimensionnement doit être réalisé pour garantir la comptabilité et le bon fonctionnement avec l’appareil. Un tubage pourra être nécessaire dans le cas d’un conduit existant lorsque l’état et le bon dimensionnement ne sont pas adaptés (basse température des fumées et risque de condensation…)
Installation électrique : L’alimentation électrique du poêle doit être séparée du reste du circuit électrique grâce à une protection en tête de ligne raccordée directement au tableau électrique. Dans tous les cas, respecter les dispositions de la NF C15100.
Il est important de faire le choix de granulé d'une qualité certifiée qui apporte une garantie sur sa qualité. C’est la raison pour laquelle la plupart des notices d’utilisation de chaudières ou de poêles exigent l’usage de granulés certifiés.
D’ailleurs, en cas de litige sur une installation, la garantie du constructeur peut ne pas fonctionner si le granulé utilisé n’est pas certifié.
Aujourd’hui, 97 % de la production française de granulé est certifiée.
Il existe 3 certifications équivalentes sur le marché français : DINplus, ENplus, NF
DINplus est une certification détenue par l’institut allemand DINCertco.
NF biocombustibles solides - granulés biocombustibles est une certification Française détenue par l’AFAQ-AFNOR Certification et gérée par l’AFNOR.
ENplus est une certification Européenne gérée par l’European Pellet Council.
Le contrôle et le nettoyage du poêle à granulés doit être fait 1 à 2 fois par semaine.
Le poêle doit être éteint et refroidi.
Enlever et aspirer la cendre du bac à cendres.
Contrôler et éventuellement nettoyer le creuset perforé, en s’assurant que tous les trous d’amenée d’air sont libres.
Nettoyer le porte-creuset, le tube d’air comburant et la résistance d’allumage car des résidus de cendre peuvent être présents.
Nettoyer la chambre de combustion et les vitres avec des produits non abrasifs.
En cas de mauvaise combustion et s’il y a une augmentation de l’encrassement, un nettoyage s’impose.
Ces conseils sont généraux et donnés à titre indicatif, la notice du poêle décrit précisément les opérations d’entretien qui sont propres au poêle. Elles seules font foi.
L’entretien du poêle par un professionnel n’est pas obligatoire mais il est fortement conseillé.
Cet entretien annuel peut être réalisé juste après un ramonage de la cheminée ou lors d’une intervention unique. Il est conseillé d’éviter de faire l’entretien juste avant le ramonage, car des débris et poussières peuvent retomber dans le poêle.
Le professionnel (installateur ou entreprise spécialisée) qui connait les bonnes pratiques est responsable de l’entretien annuel. Il doit être assuré pour ses activités de ramonage et d’entretien de poêles.
Les opérations minimums pour l’entretien annuel du poêle sont :
Nettoyage des zones du circuit de fumée accessibles après démontage des trappes d’accès et composants
Nettoyage du faisceau de tubes de l’échangeur en aspirant les poussières qui se sont déposées
Nettoyage du conduit d’évacuation de fumées : collecteur, pales de l’évacuateur des fumées…
Remontage de toutes les parties et huilage des vis.
Il existe des contrats d’entretien vous permettant de programmer l’intervention de nettoyage par le professionnel.
Le ramonage de tous les appareils de chauffage au bois doit être réalisé deux fois par an, dont au moins une fois pendant la période de chauffe.
Rappelez à votre client l’intérêt de passer par un professionnel
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"Conseils pour l’installation d’un poêle" : ICI
"Conseils pour l’entretien d’un poêle" : ICI