Qualité de l’air, le Granulé a un rôle à jouer
Granulé, le bon élève pour une meilleure qualité de l’air (Source : extrait de l’enseignement des études à l’émission réalisées par l’Ineris sur la combustion du bois à foyer domestiques).
La loi de la transition énergétique prévoit de porter la part des énergies renouvelables à 23% en 2020 et 32 % en 2030. Le bois énergie est la première source d’énergie renouvelable utilisée en France. Or une combustion incomplète dans des appareils domestiques vieillissants est source d’émissions de particules. Le chauffage au granulé de bois a un vrai rôle à jouer car une des clefs des résultats de l’étude Ineris montrent que le taux d’humidité du granulé, la combustion et l’alimentation automatique des appareils au granulé (poêle et chaudière) permettent une combustion optimisée et donc des émissions de particules très faibles.
L’enjeu est que le développement utile à la lutte contre le changement climatique ait le moins d’impact possible sur la qualité de l’air et se fasse dans le respect des directives européennes de qualité de l’air qui fixent des seuils de concentrations maximales pour certains polluants.
Dans la synthèse des enseignements tirés des principales études que l’Ineris a menées sur la caractérisation des émissions depuis une dizaine d’années, une des clefs du succès est la combustion.
En effet, la combustion du bois, en particulier dans le cas d’appareils domestiques, est à l’origine d’émissions de polluants, particulièrement dans le cas d’appareils domestiques où la combustion peut s’avérer incomplète.
Cette synthèse présente les principales connaissances acquises sur la nature des polluants émis, les méthodes pour les mesurer, les facteurs d’influence des émissions et les leviers pour les réduire.
L’amélioration des conditions de combustion est une des clefs. Sur un cycle complet, environ 80 % des émissions polluantes ont lieu durant les 10 à 15 minutes après l’allumage à froid de la première charge de bois ou à chaud des charges de bois suivantes (rechargement).
Une étude a permis d’observer les facteurs d’influence sur des paramètres de fonctionnement sur la qualité de la combustion et les émissions polluantes des appareils : l ’humidité du bois (comprise entre 12 et 25 %), l’essence de bois, l’allure de fonctionnement de l’appareil, la charge et la qualité de bois utilisé, le tirage et le vieillissement des appareils. L’action simultanée de plusieurs facteurs peut dégrader encore davantage la qualité de la combustion donnant lieu à des émissions de polluants supplémentaires.
Bien qu’aucune méthode normalisée de mesure des émissions de particules ne bénéficie d’un consensus au niveau européen, quatre voies sont possibles pour réduire les émissions de polluants ;
-l’amélioration de l’efficacité énergétique permet de diminuer les consommations de bois de façon significative
-La réduction des émissions à la source consiste à améliorer la performance environnementale des appareils
-L’installation de dispositif existant permet de réduire les émissions de polluants
-L’installation, l’entretien et l’utilisation de l’appareil
Un certain nombre de technologies ont permis d’observer des performances énergétiques élevées notamment pour les poêles à granulé qui sont parmi les plus performants du marché tant sur le plan énergétique qu’environnemental. Ces appareils permettent d’obtenir des rendements élevés (environ 90%) grâce à un bon mélange entre air comburant et combustible, la faible taille des granulés favorisant le passage de l’air et une alimentation automatique en combustible.
Les chaudières se caractérisent par de meilleures performances énergétiques. Associé à un ballon d’eau chaude tampon, les chaudières fonctionnent à allure nominale. Les émissions des particules sont très faibles.
Les conclusions de l’étude Ineris confirment que les appareils au granulé de bois, grâce à un combustible au taux d’humidité très faible (moins de 10%), à une combustion et une alimentation automatique sont parmi les plus performants énergétiques et environnementales.